Andrei Olaru, harpiste

Pour harpe et dispositif électronique 18 canaux

Dédiée à Andrei Olaru et Néphéli Delbano

Andrei Olaru, harpiste
Harpiste : Andrei Olaru

Photo : Huimu Guo

À propos

Pour ce concerto en quatre mouvements, je me suis inspiré de l’environnement du lac Baïkal en Sibérie orientale.

C’est un lieu qui regroupe tout les éléments poétiques que je voulais développer dans cette pièce. Le lac Baïkal est fascinant par son immensité, sa richesse, sa profondeur et ses paysages glacés. 

Pour chaque mouvement, je me suis inspiré de différentes atmosphères liées à l’environnement du lac.

Dans le mouvement La caverne de glace, les sons aigus de la harpe m’ont évoqué des bris de glace, et les jeux de lumières sont transposés dans la matière sonore. 

Dans le deuxième mouvement, je place l’auditeur dans un espace très figé et microscopique, sans réverbération qui délimite un espace. vers la fin celui-ci s’ouvre sur l’immensité du lac, la nuit et amène à vivre une tempête.

Le troisième mouvement nous place dans une embarcation qui traverse le lac calme la nuit sous un ciel étoilé, chaque « coup de rame » interprèté à la harpe engendre un tourbillon de phénomènes dans l’eau qui nous dévoile la profondeur abyssale qui s’agite sous le canot.

Le dernier mouvement est une sorte de toccata énergique et de rencontre avec l’esprit du lac. Celui-ci se dévoile lors d’une interaction avec le personnage instrumental et l’on peut percevoir le contraste d’échelle entre le soliste et l’esprit de ce lieu immense.

On ne discerne pas si le son entendu est acoustique ou électronique, nous percevons un son hybride. Pour ceci, deux haut-parleurs sont localisés au niveau de l’instrument.

En combinant la harpe et l’électronique, j’ai reconstitué un espace sonore où l’instrument devient un personnage et où l’auditeur est plongé dans une caverne imaginaire dans une sorte de réalité virtuelle

Il va soutenir par une complémentarité harmonique, polyphonique, et par des objets sonores très fusionnels avec les sons de la harpe. On peut notamment entendre une harpe virtuelle accordée au quart de ton.

L’écriture de l’électronique déploie tout un environnement sonore, et prend à certains moments un rôle indépendant de l’instrument, pour établir des contextes musicaux dans lesquels les actions instrumentales vont s’effectuer.

La spatialisation est un élément central dans mon travail. Raison pour laquelle j’ai opté pour une écriture de l’espace sur 18 canaux (16 en cercle autour du public, 2 localisés au niveau de l’instrument). L’organisation virtuelle de mon espaces se décline en trois plans spatiaux : proche, moyen, lointain. Ceci me permet de travailler des plans sonores sur plusieurs niveaux et de jouer sur la notion de distance (rapprochements, éloignements, mouvements, etc.), notamment en interaction avec les actions de l’instrument qui, lui, est fixe.

Mise en place

L’espace virtuel de 18 canaux (16 en cercle et 2 proche de la harpe) s’adapte à des configurations variées, l’idéal est d’avoir une disposition homogène pour le public, la dimension verticale est également un atout majeur pour l’immersion.

Extraits de la partition

Enregistrement audio/vidéo

Durée:

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Création :

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Auteur/autrice

moszaventi@gmail.com

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