Transferts (2018)

Pour piano et dispositif électronique multicanal
Dédiée à Matthieu bréchet

À propos
Un instrument possède une identité. J’ai voulu créer une dramaturgie en créant des transferts d’informations et d’énergie entre les trois « instruments » : Le piano, les sons fixés dans l’électronique, et la génération d’évènements par algorithme. Au début de la pièce, tout est statique. Petit-à-petit le piano construit son identité, il va alimenter progressivement les sons fixés dans l’électronique qui vont à leur tour développer une identité. Une fois ces deux instruments présentés, nous revenons à cet espace statique du début mais avec des gestes instrumentaux qui ont une identité établie. Dans ce contexte sonore, la génération algorithmique va pouvoir se développer à son tour et alimenter l’un ou l’autre instrument. Pour définir des échelles d’écoute, nous pouvons dire que le piano est plutôt gestuel, et se situe dans le microcosme, les sons fixés font apparaître une échelle d’écoute plus globalisante, créant une figure d’autorité, et l’algorithme agit gestuellement dans les deux niveaux d’écoutes, elle est comme une ombre squelettique, désincarnée du piano et profite de la technique pour s’exprimer (spatialisation, filtres, probabilités, etc).
Catégories de traitements
Freezes
Extension du piano dans l’électronique grâce à l’entretien de la résonnance
Spatialisation
Cercle de haut-parleurs, piano au centre, haut-parleur dans le piano
Dialectique spatiale
Algorithme de spatialisation pour les trajectoires
Filtrages
Création de la distance grâce au filtrage
Sons générés par instrument virtuel
Écriture inhumaine, synthèse par modèle physique
Prises de son en studio
Piano préparé, variété la plus large de sons, percussion, figures gestuelles, son « waterphone »
Génération d’évènements par algorithmes
Sampler, plusieurs types d’aléatoires, simple, chaines de Markov, « Drunk »
Mise en place
L’espace virtuel de 4 canaux s’adapte à des configurations variées, l’idéal est d’avoir une disposition homogène pour le public.
Extraits de la partition
Enregistrement audio/vidéo
Presse
Loïc Le Roux – Transferts (2018), création mondiale.
Un piano solo pour retrouver l’identité et l’altérité de l’instrument, ainsi que la gestuelle organique de l’interprète, en phase avec une bande-son : un orage résonnant parmi les petites touches singulières égrenées du piano. Les notes courent, le clavier s’anime en vagues et en ondes successives.
Le ton monte, grondant, furieux, assourdissant. Envahissant, comme une marée, une tempête dévastatrice !
Retour au calme, ponctué de graves sur une bande-son étouffée, avec un feuilletage de sons qui défilent, évoquant un vol d’oiseaux ou des ailes froissées. Ça circule vite, rapide, empressé. L’atmosphère est inquiétante dans cette course-poursuite entre les deux univers sonores.
Caverneux, dramatique, puissant, menaçant : l’univers ainsi créé s’efface peu à peu dans une perte de sons, au lointain.
Durée:
Année de publication:
10mn
2018
Création :
septembre 2018, festival Musica – studio France 3 Alsace, pianiste : Mathieu Bréchet
Auteur/autrice
moszaventi@gmail.com